LE MALINOIS : UN PROFESSIONNEL

CHIEN POLICIER

Depuis 1900, M. Lépine a inséré des chiens dans la police nationale. Cela n’est pas tout récent ! Le Berger belge malinois était déjà à cette époque l’un des chiens privilégiés des unités cynophiles.

Chien policier est une expression qui parle des chiens utilisés par les forces de l'ordre.

Pour la France, cette expression englobe la Police Nationale et la Gendarmerie nationale.

Ces deux services publics utilisent ces chiens pour différentes fonctions. Il existe les chiens dits de recherche d'explosifs, les chiens dit de recherche de personnes, les chiens dits d'avalanche (cherchant les personnes prises sous une avalanche), les chiens de recherche de stupéfiants, les chiens de défense.

Les races privilégiées par ces deux organismes sont bien souvent les Bergers Allemands et les Bergers Belges Malinois.

Différentes nouvelles fonctions tentent d'être attribuées aux chiens policiers comme la recherche d'armes à feu, la détection de produits inflammables à l'origine.

MALINOIS DE LA POLICE NATIONALE

En 1985, une dizaine d'années après la création du GIGN par la gendarmerie, la police nationale, durant cette période de terrorisme, décide de se doter d'un corps d'élite. Le RAID prend alors forme. Ses missions principales sont:

Gestion de situations de crise, du type prise d'otages, forcenés ou arrestation de malfaiteurs à hauts risques.

MALINOIS DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Environ 590 hommes et femmes,servent au sein des 440 équipes cynophiles de la gendarmerie nationale

les maîtres de chien assurent les missions suivantes :

• Trouver et suivre la piste laissée par des personnes disparues ou des malfaiteurs en fuite.

• Rechercher des personnes disparues lors d’avalanches.

• Assurer la défense des personnes.

• Détecter et intercepter des individus dangereux.

• Détecter la présence de drogue, d’armes, de munitions ou d’explosifs.

• Neutraliser des individus dangereux retranchés. Cette mission est assurée par les personnels affectés au GIGN.

Dès les débuts du GIGN, les cadres du groupe ont compris l'intérêt de disposer au sein des groupes d'intervention de chiens d'assaut.Aussi, durant plusieurs années, les éléments du GIGN aimant les chiens, car il faut réellement aimer les chiens quand on devient maître chien au GIGN, il n'y pas de week-end et souvent il faut revenir pendant les vacances pour vérifier que les chiens ne manquent de rien, vont tester plusieurs types de chiens, du Bouvier au Rottweiller en passant par le chien berger allemand. Finalement en 1983, c'est le berger belge Malinois qui est retenu pour ses qualités : rapidité, mordant, intelligence et silence.

    Dans le même temps, des techniques, reprises plus tard dans le monde entier, furent développées, ainsi que du matériel, du « costume d'attaque » pour se protéger lors des exercices au harnais de rappel par hélicoptère et saut, tant en chute libre qu'en tandem. On compte six grandes opérations où les chiens ont capturé des forcenés ou des malfaiteurs. Au total, deux Malinois sont morts (en 1982).

Le terme de "chien d'assaut", sans équivalent dans aucune autre unité dans le monde, est employé au GIGN de préférence à celui de "chien d'attaque". Car une fois lancé, il ne cessera l'action que lorsque le maître viendra saisir le chien, et le malfaiteur, solidement tenu !

 Les chiens sont choisis pour leur caractère avant un an et demi, et sont ensuite envoyés durant plusieurs mois à l'école. C'est à GRAMAT sur le hameau de Ségala, dans le LOT, qu'est implanté le Centre National d'Instruction Cynophile de la Gendarmerie.

             Quel que soit le mode de recrutement, tous les chiens subissent des examens de sélection qui permettent de ne retenir que les sujets aptes au service en Gendarmerie:

Examen morphologique:
Correspondance avec le standard de la race.

Examen sanitaire:
Vérification de l'état de santé général du chien et des vaccins (radio des hanches au recrutement, pour la dysplasie)

Examen caractériel:
Contrôle de la vigilance, de l'agressivité et de l'équilibre nerveux de l'animal, entre autre : test aux coups de feu pour tous et test de mordant, pour les chiens ayant travaillé en ring.

Dans les premiers jours, les chiens sont hébergés dans un chenil spécial du bloc d'isolement et présentés à une visite d'incorporation. Là, ils sont pesés et examinés attentivement par le vétérinaire de l'établissement. A cette visite succède une période d'isolement dite de "quarantaine".

Au cours de celle-ci, les vaccins et rappels éventuels sont effectués ainsi qu'un déparasitage complet et les divers traitements que nécessite l'état de santé des animaux, afin de leur permettre d'affronter la période de formation en chenil de travail. La période de la quarantaine terminée, les chiens, après tirage au sort fixant l'ordre de choix des dresseurs, sont répartis dans les groupes d'instruction.

Le GIGN est la seule unité au monde à posséder de réels chiens d'assaut capables d'accomplir des missions opérationnelles. Les chiens participent à toutes les opérations ; dans le cas d’un flagrant délit leur emploi peut-être déterminant, lors de leur poursuite d'un adversaire.
Les chiens d'assaut participent aux entraînements collectifs, aux investigations, aux rappels d'hélicoptère, aux sauts en parachute (avec une gaine spéciale), aux sélections pour tester les candidats.

  A l'issue de ces tests, les maîtres de chien et les chiens ont un profil défini en 2 chiffres, le premier chiffre définit l'ensemble du caractère, le second chiffre indiquant les éventuelles différences de caractères. Les deux chiffres vont de 1 à 5, le 1 étant le plus stable et le plus performant, le 5 étant incompatible avec la fonction.
Fort de ces résultats, les instructeurs et l'encadrement de l'école essayent de former au mieux des couples compatibles. Il est évident que chaque stage formant 30 à 35 stagiaires et environ 40 à 45 chiens, il est difficile de former systématiquement des couples parfaits.

LE MALINOIS :

CHIEN POLICIER DANS LE MONDE